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Gestion des nuisibles et des maladies

Gestion des nuisibles et des maladies

Nuisibles et prévention

Les nuisibles des cultures sont tous les organismes constituant une menace pour la qualité et les rendements des cultures vivrières et marchandes. Ces nuisibles peuvent être des petits mammifères comme les rats, les souris et les oiseaux. La plupart du temps, ce sont de petits organismes comme les insectes, les acariens, les nématodes (petits vers microscopiques) ou les escargots. Les microorganismes comme les champignons, les bactéries et les virus sont également responsables de maladies dévastatrices affectant les plantes. Les plantes supérieures, fonctionnant comme les mauvaises herbes sont également considérées comme nuisibles.

Cependant, la simple présence de ces organismes dans les cultures ne fait pas d’eux des nuisibles. En principe, ils ne sont pas nuisibles tant qu’ils n’ont pas franchi un certain seuil. Les plantes peuvent déranger dans certaines conditions et être très utiles dans d’autres. Les plantes sauvages dans les champs sont des mauvaises herbes, en revanche, elles constituent dans d’autres situations, de la nourriture pour animaux et du composte. Les semences, les bulbes et les racines laissés dans le champ après la récolte peuvent devenir des plantes gênantes pour les prochaines cultures.

Tous les animaux et plantes présents sur une exploitation agricole ne sont pas forcément des nuisibles. Tous les nuisibles potentiels partagent les mêmes caractéristiques:

Nuisibles affectant les plantes individuelles dans les cultures
Les nuisibles se distinguent par la façon dont ils s’attaquent aux plantes. Trois groupes de nuisibles sont présentés : les insectes, les microorganismes et les mauvaises herbes.

Insectes
Les insectes se nourrissent des plantes, de certaines parties d’une plante, ou des sucs d’une plante qu’ils aspirent après l’avoir percée.

Microorganismes
Les microorganismes sont nuisibles lorsqu’ils provoquent des maladies chez les plantes. On les appelle alors des organismes pathogènes. Les symptômes présentés par ces maladies incluent des malformations, des boutons sur les feuilles ou la pourriture des tiges, des fruits ou des racines.

Mauvaises herbes
La plupart des mauvaises herbes sont nocives car elles entrent en compétition avec les cultures en quête de lumière, d’eau et de nutriments. Cette infestation ralentit la croissance des cultures. Certaines plantes sont considérées comme de la mauvaise herbe car elles sont parasitaires. Elles vivent sur les racines des plantes et leur prennent eau et nutriment par contact direct. D’autres plantes sont considérées comme des mauvaises herbes parce qu'elles abritent des insectes nuisibles ou des microorganismes pathogènes.

Une variété de mauvaise herbe très répandue dans les exploitations africaines est la striga (Striga hermonthica), une herbe parasitaire qui affecte les céréales, notamment le sorgho et le millet d’Inde.
Dans les milieux où la faible teneur en azote réduit la fertilité des sols et où la pluviométrie est faible, trois plantes au mètre carré peuvent complètement inhiber la production de grain. Elles s’attachent aux racines et provoquent une transpiration trois fois supérieure à la normale avant d’intercepter l’eau et les nutriments des cultures. La striga altère également l’équilibre hormonal de son hôte, l’entraînant à produire moins de pousses et plus de racines. Chaque plante produit 20 000 graines qui restent viables dans le sol jusqu’à 20 ans après. Les sols infestés par la striga perdent leur productivité et se reconnaissent avec une grande quantité de fleurs violettes.

Dégâts affectant les cultures

Les organismes nuisibles d’une infestation peuvent avoir un impact sur le rendement et la qualité des cultures. Ces dégâts affectent l’agriculteur car des cultures à faible rendement et de mauvaise qualité devront être vendue à plus bas prix.

Pour empêcher de tels dégâts, les agriculteurs peuvent prendre des mesures de gestion des nuisibles. Cependant, ces mesures coûtent de l’argent, il n’est donc pas conseillé d’y avoir recours de façon systématique. La décision de passer à l’action doit se baser sur une inspection régulière des cultures. Dans la plupart des cas, une inspection hebdomadaire suffit.

Le but de ces inspection est de déterminer quels types et combien de nuisibles sont présents dans les cultures, afin de savoir s’ils se mettent à proliférer.


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